samedi 14 janvier 2012

L’imposture du discours économique néolibéral

 

Au nom de prétendues lois économiques issues d’une démarche dite scientifique, les gouvernants de nombreux pays tentent d’imposer aux peuples le même capitalisme marchand en affirmant qu’aucun autre modèle ne peut être pensé. Cette imposture sans cesse rendue vivace par nos gouvernants et les prétendus experts agréés, par le pouvoir et les médias,a pour but de décrédibiliser et décourager la contestation des peuples. La victoire politique du néolibéralisme ne veut pas s’afficher comme la victoire des puissants sur les faibles,des riches sur les pauvres. Ainsi cette victoire politique ,au sens de l’organisation de la société, est maquillée en nécessité scientifique.

L’économie n’est pas une science exacte elle est une construction sociale.

De nombreux économistes français ont depuis longtemps dénoncé la dérive du système libéral  sans être écoutés. Tel est le cas de Jacques Généreux .

Bernard Paris nous livre ci-dessous une analyse de la pensée de Jacques Généreux, Professeur à ‘ Sciences Po “

NOUS AVONS LU
Jacques Généreux
LA GRANDE REGRESSION
A LA RECHERCHE DU PROGRES HUMAIN 3

COLLECTION POINTS. 2011


La recherche du progrès humain est aussi celle du temps perdu faute de prise en compte de l’Homme en tant qu’acteur déterminant dans la grande marche vers le progrès. Certes, Jacques Généreux n’est pas Marcel Proust mais un point commun réunit le scientifique et l’homme de lettres, autour d’une problématique essentielle : celle du temps. Passé ,celui de la vérité d’hier toujours riche d’enseignements et celui de l’espérance de demain.
Dans cet ouvrage , le 3ème d’une trilogie ayant pour objet une étude anthropologique des causes d’échec politique et social des systèmes socialistes annonçant des lendemains qui n’ont jamais chanté, l’auteur adopte une méthodologie scientifique singulièrement inhabituelle chez les économistes de tendance marxiste car il intègre la nature humaine comme facteur déterminant et fondamental dans les processus de changements sociaux. Les infrastructures économiques ne peuvent à elles seules fonder une société de progrès humain. L’individualisme narcissique, l’esprit de compétition, la déraison étant au cœur des conduites humaines s’accordent mal, c’est peu dire, avec les projets politiques communistes . Les murs et les blocs de l’Est se sont effrités puis effondrés à l’issue de 70 années de régimes politiques en quête « d’un grand tout social homogène » incompatible avec les libertés individuelles . L’espérance fondatrice a débouché sur une certaine renaissance de l’économie de marché mais au prix ,nous dit Généreux, d’une grande régression idéologique( changer la société et l’Homme) c’est-à-dire d’une remise en question d’une philosophie, d’une doctrine de principes et d’actions qui, à l’évidence, s’accordent très mal avec « l’âme humaine ».
Tous les espoirs d’amender la société ( plus de justice, de liberté de penser, de circulation….) doivent demeurer des axes politiques crédibles mais sous réserve de prendre en compte la nature de l’être humain et la conception des pouvoirs politiques .A savoir : le paradis sur terre est un fantasme dangereux, les marchés fonctionnent plutôt mieux que le système de planification autoritaire , la régulation par les Etats des marchés et des travers d’une modernité perverse s’impose, les sociétés sont des êtres vivants qui sur de longues périodes de temps ( perdu ou retrouvé) se construisent et vivent sur des fondements traditionnels, des formes d’autonomie ou de centralisation autoritaire. C’est selon des époques.Les schémas illustrant ces évolutions permettent au lecteur de bien comprendre la marche des sociétés humaines. Un stade contient en son sein une énergie, une puissance de vie donc d’évolution.vers de nouveaux horizons…L’entropie est à l’œuvre .
Jacques Généreux souligne l’importance qu’il faut accorder à l’Ecole en tant qu’ultime refuge capable de prendre du champ avec certaines pressions économiques et politiques, de s’inscrire dans une perspective laïque et métissée sous réserve que les pouvoirs institués lui donnent les moyens d’être le partenaire incontournable à la recherche du progrès humain . Le temps perdu de Marcel Proust
est celui des souvenirs et de la mémoire, il est riche d’enseignements sur un destin personnel. Celui du temps d’aujourd’hui et des perspectives de demain selon des voies explorées et ouvertes dans l’ouvrage de Jacques Généreux , économiste de grande culture mais insuffisamment connu et reconnu en cette période électorale majeure, est une contribution majeure à la réflexion du citoyen électeur et du politique en quête d’un regard renouvelé sur sa praxis d’élu.


Bernard Paris. 

Inspecteur d’Académie honoraire. Agrégé d’ EPS

http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_G%C3%A9n%C3%A9reux

 

lundi 9 janvier 2012

Gagner plus de 5000 € par mois n’empêche pas d’être un “ MINABLE”.


Après Jacques Séguéla qui déclarait :” Si à 50 ans on n’a pas une Rolex, on a raté sa  vie “, l’inénarrable JF Copé , parlant des parlementaires , exprime sa vision de la société . ( ci-dessous ).
Oppé ce minable !
A l’aune des critères de monsieur Copé dont les revenus sont nettement supérieurs à 5000 € par mois  il semblerait que les êtres supérieurs , les élites , se trouveraient chez les entraineurs de football. Comparé à Carlo Ancelotti , entraineur du PSG , qui gagne nous dit-on , 500.000 € par mois , JF Copé serait un “ MINABLE “, CQFD ! Pour ce personnage un parlementaire , Député ou Sénateur , ne peut être mu que par l’argent . Le désir de servir son pays par altruisme ne peut exister dans le monde Copésien. Nous savons maintenant ce qui motive cet individu en politique.
Comment  peut-on manifester autant de mépris pour les citoyens de ce pays ?  Comment des citoyens avisés peuvent ’ils accepter de tels propos de leurs élites auto-proclamées sans être indignés ?
Lors des élections à venir en 2012 sachons sanctionner tous les oligarques , tous les êtres malfaisants pour la société Française.